Tournai – Ces «consomm’acteurs» comme ils se définissent effectuent chaque semaine une commande groupée de légumes biologiques.
C’est aussi le contact direct avec les producteurs qui séduit la clientèle typique de la vente directe.
Le monde ne va pas bien? La terre est malade? De plus en plus de citoyens ont passé le cap de l’indignation en s’inscrivant dans des démarches concrètes. Les groupements d’achats solidaires (ou d’achats communs) symbolisent le refus de subir sans sourciller le diktat de la grande distribution et les lois de la société de consommation.
Impliquées respectivement au sein des «Amis de la terre» et d’«Anama» (une association créée pour rompre l’isolement dont sont victimes des personnes âgées), Dorothée Duroisin et Martine Ome voient dans leur démarche une belle occasion de créer du lien. Entre habitants d’un même quartier, celui de la gare en l’occurrence; entre consommateurs et producteurs d’autre part. Chacun, au sein du groupement, effectue sa part de travail, selon ses possibilités, à la manière d’un consomm’acteur. «Les membres de groupements tels que le nôtre ont généralement une réflexion sur l’origine des produits, sur la manière avec laquelle le producteur travaille… », nous dit Dorothée Duroisin. «Voir tous ces fruits et légumes sans saveur être importés des quatre coins du monde, ça pose question quand on a la chance d’avoir près de chez soi d’excellents producteurs», embraie Martine Ome. Le choix s’est porté sur un maraîcher de Forest (voir ci-dessous). Sa production est biologique, mais ce n’était pas forcément un critère absolument obligatoire au début. «C’est mieux, bien sûr, mais à nos yeux la démarche qui prime est celle qui consiste à promouvoir les producteurs locaux, avec lesquels nous avons la garantie de manger sainement et de pouvoir bénéficier d’un contact privilégié avec eux».
Une trentaine de personnes ont confirmé leur présence à la réunion d’information organisée lundi prochain. «Nous avions pensé imprimer un folder pour faire la promotion de notre groupement, mais ça ne sera pas nécessaire», expliquent nos deux interlocutrices, qui ont déjà une expérience en la matière, au Pot Commun et au Groupement d’achats de Tournai.
Concrètement, les commandes centralisées par e-mail seront préparées par le producteur en fin de semaine. Samedi matin, les membres du groupement iront chercher leur commande dans un garage. «On demandera juste aux participants de s’engager à effectuer deux commandes par mois, pendant au moins six mois, pour que notre producteur puisse justement savoir à quoi s’en tenir sur le long terme». Le choix sera très souple, en fonction bien sûr des légumes récoltés au moment des commandes. «Le principe des paniers de légumes identiques pour tout le monde a des avantages, notamment celui de pousser à goûter des légumes qu’on ne connaît pas forcément ; mais nous avons pensé que ce fonctionnement s’accordait mal avec la variété des familles et leur manière de vivre».
La réunion d’information a lieu le lundi 17 septembre, à 19h30, au 5 de la rue Montifaut à Tournai.
Dorothée Duroisin (dorothee.duroisin@gmail.com) au 0489 439 834, ou Martime Ome au 069 545 219.
Source: lavenir Christophe desablens le 12/09/2012