Anama est une nouvelle ASBL tournaisienne créée pour contrer le sentiment de solitude chez ceux qui en souffrent.
La solitude, c’est après un décès, une rupture, un accident ou même un déménagement. La solitude, c’est ce sentiment pétrifiant qui vous empêche d’entreprendre une série d’activités. Des sorties que la norme impose de faire en groupe.
Vaincre l’isolement
Afin de contrer ce sentiment manifeste qui gangrène une certaine frange de la population, l’ASBL Anama a vu le jour en janvier dernier. Elle est le fruit d’idées et d’expériences vécues qui ont germé dans les esprits de ses créatrices. Son objectif ? Vaincre l’isolement en proposant des activités susceptibles de permettre aux personnes seules de se reconstruire un tissu social. L’âge, le genre ou la situation n’ont que peu d’importance, Anama s’ouvre à tous.
«Nous avons tenté de cerner une série d’activités que les gens n’aiment pas faire seuls, commence Martine Omé, membre de l’ASBL. Nous avons donc l’intention d’organiser des sorties au restaurant, au cinéma ou encore des visites d’expositions. Nous mettons également en place des activités en lien avec l’écologie et des tables de conversation.L’objectif est aussi de suivre les suggestions de nos membres.»
L’ère de la communication mais quelle communication ?
L’autre grand objectif de l’association est d’offrir un peu de compagnie aux personnes isolées : «Malgré le fait que nous soyons à l’ère des communications, on se rend compte que beaucoup de gens ont peu de contacts avec leur entourage, confie Patricia Mathis. Nous répondons donc aux personnes qui sollicitent une visite chez elles. D’abord via un contact téléphonique, ensuite via une petite visite au domicile de la personne demanderesse.» Les membres de l’ASBL insistent sur le fait qu’elles ne réalisent pas les tâches ménagères ou médicales :«Si les gens téléphonent pour cela, nous les renvoyons directement à d’autres adresses car ça ne fait pas partie de notre mission. Quant aux gens que nous rencontrons, ils ont généralement beaucoup de choses à raconter. Ce sont des rencontres enrichissantes», explique Martine Omé.
D’abord passif, ensuite actif.
Si dans un premier temps, les personnes isolées sont invitées à participer aux activités, l’ASBL entend ensuite les impliquer dans les organisations. Elle est également à la recherche de bénévoles pour animer des groupes ou partir à la rencontre de personnes seules.